
Oublier le sens du signe, la forme, rien que la forme, puis oublier la forme.
BIO
Guillaume Chavanne, Gogara, est né en 1971 à Paris. Diplômé de l’école d’art parisienne Maryse Éloy il est depuis designer graphique et fût un temps enseignant à l’Université (Université du Mirail – Toulouse). Quittant la ville Il s’installe au Pays basque à Sare et y débute un travail d’artiste-plasticien depuis 2020. Il prolonge alors son travail graphique par une pratique en volume. Débarrassant la forme de toute signification ou symbolique Gogara s’intéresse à sa plasticité. Il invente et retrace alors son histoire. Immanence, transcendance et universalité sont les principales thématiques de son travail.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Pour Gogara, les signes conditionnent nos vies. De certains seulement se dégage une puissance « magnétique », L’artiste les qualifie alors de « signes sacrés ». Modestes formes primitives dessinées par des auteurs anonymes elles s’affranchissent un jour de l’homme, deviennent des entités, puis nomades elles traversent époques et continents. Accédant alors à un état suprême pour Gogara: l’universalité. Émanations des éléments naturelles ou de créatures fantasmagoriques Gogara dévoile dans ses sculptures les multiples « possibilités » constitutives de la genèse de la forme: PHASIS, CELLULA, ETHERUM,…
Il se positionne donc en « inventeur » au sens archéologique du terme, plongeant dans les entrailles de la forme il n’a de cesse d’en révéler de nouvelles. Sa démarche se cristallisant sur une croix omniprésente sur son territoire, le LAUBURU. Percer les apparences, des êtres, des objets, plonger au cœur de l’intime est l’essence de sa démarche.
Gogara qualifie le dessin de la croix d’ «harmonique» et interrompt son travail lorsque la forme générée atteint pour lui ce degré de finitude. Déconstruction et reconstruction de la matière, abstraction ou recherche de l’épure, sont autant de moyens devant conduire les signes à nous révéler leur substance. L’artiste revendique l’idée que les droites et les angles nous condamnent l’accès à la plénitude, la courbe nous proposant elle de nous y guider.
TECHNIQUE
Sa technique entre en résonance avec l’énergie et les flux qui engendrèrent le signe. Prédécoupée dans des feuilles de métal, la croix et ses formes dérivées, devenues malléables, sont façonnées à mains nues dans un jeux de corps à corps entre la forme et l’artiste. De façon intuitive sans dessins préalables ni soudure. Deleuze et Guattari nous le disent: «la “matière-mouvement, matière-énergie matière-flux“ exprime “un vitalisme matériel“ qui sans doute existe partout mais ordinairement caché ou recouvert.»
Imanence et transcendance, là est l’essentiel.

EXPOSITIONS
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ŒUVRES GRAPHIQUES
– 2017 / en cours. Intègre le collectif Axuri’ Arte. devient membre permanent dans sa galerie. Sare
– 2018-2020 Galerie Colibri Maya. St-Jean-de-Luz
– 2019 Galerie Corinne Laborde. St-Jean-de-Luz
– 2019 Galerie NANA. San Sebastian / Espagne
– 2019 Galerie ATEKA. Bayonne
– 2020 UDAZKEN’ART. Bayonne
– 2021-2022 Acte 1. Biarritz
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SCULPTURES (2024)
– 2023 / en cours. Galerie Axuri’Arte. Sare
– 2024 Show Room DUCHATEL. Biarritz
– 2024 Galerie Belus Horia. Biarritz
– 2024 Exposition «Lauburu possibilités». La Rotonde – Salle d’exposition La Rotonde. Ville de St Jean de Luz
– 2024 Exposition «Croix, genèse». Acte 1. Biarritz.


LA CROIX
Ce signe vernaculaire, «le Lauburu», apparaît sous cette forme au Pays basque à partir du 16e siècle. Il s’y diffuse ensuite et s’y enracine particulèrement dans le nord de ses provinces. Nomade et universel on le retrouve dans de nombreuses cultures depuis des millenaires.
GÈNÉSE
4 hypothèses:
1. Phasis
2. Cellula
3. Etherum
4. Cosmos
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